Pas moins de 1 000 arbres sur un peu plus de 300 mètres carrés, c’est le projet de mini-forêt de l’EREA Côte d’Opale. Application de la méthode Miyawaki, ce projet ouvre en outre l’établissement sur l’extérieur.
LUNDI 18 DÉCEMBRE 2023 / NORD LITTORAL GREGORY FAUCQUEZ
C’était une petite parcelle, un délaissé, de l’emprise de l’EREA (établissement régioanl d’enseignement adapté) Côte d’Opale, rue de Bitche et c’est en train de de venir une mini-forêt urbaine. projet en train de de venir une mini-forêt urbaine. projet bien dans l’air du temps. C’est le groupe pédagogique de l’établisse ment qui a pris cette initiative que nous présente Chantal Vereecke, professeure d’horticulture à l’EREA des élèves jardiniers et paysagistes :
.« La mini-forêt de l’EREA, _c‘est une zone d’un peu plus de 300 mètres carrés dans laquelle on a décidé de planter 1 000 arbres. L‘idée. c’est de faire participer en premier lieu nos élèves en espaces verts, mais aussi les autres élèves de l’école, y compris des autres pôles (propreté, maçonnerie, peinture.. .),tous les personnels et les partenaires de l’école qui sont invités à venir planter un arbre. On veut que ce soit le plus collectif possible.«
Cette mini-forêt est créée selon la méthode Miyawaki, du nom du botaniste japonais Akira Miyawaki qui l’a théorisée dans les années 1970. Cela implique que les arbres sont plantés très porches les uns des autres; « à savoir trois arbres au mètre carré, précise Chantal Vereecke. Nous avons choisi des espèces locales, achetées chez un pépiniériste de Wimille, et le fait de les planter aussi densément va favoriser leur croissance, puisque ca pousse les arbres à chercher de la lumière.«
Il y a des cornouillers, des chênes, des érables ou encore des lilas: » On s’est inspiré des bois et forêts voisins, pour être sûrs que les essences sont adaptées » pour augmenter les chances de réussite car, indique la professeure: « On sait qu‘environ 40% de ce qui est planté ne vont pas aimer la promiscuité. » La forêt aura déjà une autre physionomie au printemps prochain.
UNE PROMISCUITÉ QUI RENFORCE
La méthode de Miyawaki est très employée notamment dans les grandes villes. par exemple au bord du périphérique parisien. dans des zones où on a besoin de retrouver un peu de verdure.
Une fois tous les arbres plantés: « On va arroser et surveiller pendant crois ans, détaille Chantal Vereecke.·on va désherber au besoin et gérer de façon à chaque pousse puisse trouver sa place. Er après trais ans on ne fera plus rien. Des strates vont alors se créer avec une vie et une biodiversité propres.•
Avec ce projet, l’EREA Côte d’Opale s’ouvre à d’autres établissements. Des élèves de l’IME Eolia de Calais, et du collège Jean Monet de Coulogne sont venus prêter main-forte à la mini-forêt. Les élèves de l’EREA se sont beaucoup investis dans cet accueil. «je trouve ça très intéressant de montrer aux plus jeunes comment on plante un arbre » confie Matteo Leriche, élève prometteur en CAP Jardinier-Paysagiste, intarissable sur les essences et les techniques employées. « C’est un point également très positif relève au passage sa professeure. Etre capable de transmettre est une preuve qu’on a parfaitement acquis les compétences.«
L’EREA (établissement régional d’enseignement adapté) Côte d’Opale accueille des élèves dès la sixième présentant des difficultés scolaires importantes et installées dans la durée, des difficultés sociales ou se trouvant en situation de handicap. Situé rue du Bitche, il compte une centaine d’élèves pour quatre-vingts• adultes enseignants, encadrants et agents administratifs. L’établissement privilégie les petites sections pour assurer un suivi renforcé des élèves, de la sixième au lycée. À l’EREA on prépare au CAP Agent de Propreté et d’Hygiène, au CAP Maçon et Peintre Applicateur de Revêtement et au CAP Jardinier Paysagiste et ‘:t1étiers de !’Agriculture : production florale et légumière. Il existe également une formation pour adultes au titre professionnel façadier-peintre. ,
